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vendredi 26 octobre 2007

Le Clos de Caveau - Côtes du Rhônes - 2005

- rouge -

Un vin issu de l'agriculture biologique, proposé dans un très bon restaurant ... Mon appétit est aiguisé ..
Un très bon site web : http://www.closdecaveau.com
Le Clos Caveau fait partit des vignerons indépendant, utilise l'agriculture biologique depuis 1989.

LE DOMAINE

Le domaine d'une superficie de 20 hectares s'étend à flanc de coteaux des Dentelles de Montmirail et domine la plaine du Comtat Venaisin. À une altitude de 200 mètres, il se situe à 20 km à l'Est d'Orange et à 35 km au Nord -Est d'Avignon. À Vacqueyras, les vignes sont non seulement en altitude mais isolées et en un seul tenant, ce qui lui donne une situation exceptionnelle. L'environnement y est protégé par une ceinture de forêt méditerranéenne favorisant la culture biologique, sous une couverture micro climatique et géographique idyllique.

C'est en 1990 que l'appellation Vacqueyras village est passé en appellation Cru des Côtes du Rhône septentrionale comme l'est Chateauneuf du Pape et Gigondas ; cela ayant eu pour conséquence une forte limite des rendements, avec un plafond à 37hl/ha, mais surtout une reconnaissance de la qualité des vins produits, ainsi que la particularité de ses terroirs.

Vacqueyras est un village de 1061 habitants qui vit principalement de la viticulture. Avec 1300 ha de vignes, l'appellation se partage entre 45 caves particulières et 130 coopérateurs. Quant à lui le clos de Caveau se compose de 14ha 05a de vignes réparties de la manière suivante : 2ha en appellation Côtes du Rhône situé à Viollès, dans la plaine, nous y produisons un vin rouge, ainsi que du rosé. Le tout composé à 50 % de Syrah et à 50 % de Grenache. 11ha 87a en appellation Vacqueyras, situé tout autour du domaine, nous y produisons des vins rouges. Le Vacqueyras rouge est composé de 70 % Grenache et 30 % Syrah. Le Vacqueyras rouge cuvée Lao Muse uniquement dans les millésimes exceptionnels, il est composé de 60 % Grenache et 40 % Syrah.

Toujours ce même Syrah que j'aime tant et qui donne au vin ce goût si particulier.

HISTORIQUE

1976: Achat du domaine par Gérard Bungener (père du propriétaire actuel) à Stephen Spurrier. Pendant plusieurs années de travaux, le domaine est remis en état, surtout au niveau des bâtiments.
1986: Début de la culture sans produit chimique de synthèse, une démarche respectueuse de l'environnement et du produit est née.
1989: Passage officiel de l'exploitation en culture biologique.
1993: Succession, reprise du domaine par Henri Bungener Fils.
1995: Jérôme Guimberteau devient régisseur du domaine et Anne-Marie Dugas reste gérante.
2000: Nouvelle étiquette.

2004: La famille Bungener s'installe sur le domaine.

2006: Retour de Jérome Guimberteau à Bordeaux et arrivé de Florence Claitte comme Maître du Chaix.

LES ACTEURS DU DOMAINE

M. Bungener Henri; Janet Bungener et leur deux enfants Rose et Louis sont propriétaires du domaine.
Anne-Marie Dugas est la gérante du domaine, elle s'occupe principalement de la comptabilité , présente tous les mercredis.
Florence Claitte gère la vinification et Olivier Robert s'occupe du vignoble.

ITINERAIRE TECHNIQUE VITICOLE

Au mois d'octobre et novembre vient le temps pour le vignoble d'un lifting d'automne, il faut arracher les souches mortes (ce qui permet de limiter les maladies du bois : faire de la prophylaxie), remplacer les piquets-fils de fer cassés. Entretenir les bordures et faire les trous de remplacements pour les jeunes pieds de vignes du printemps.

Au niveau du sol un labour de chaussage permet de protéger les pieds de vignes de l'hiver. Début décembre, c'est la taille d'hiver qui commence, elle permet de limiter les rendements à 30/35 hectolitres et de bien pérenniser notre culture. Mars, la taille se finit par les jeunes plantiers, tel est le dicton : "Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars". Fin mars ou début avril le réchauffement des sols apporte la fumure organique d'entretient, dans le rang en herbés. Ceci optimise la dynamique biologique.

ITINERAIRE TECHNIQUE OENOLOGIQUE

Septembre, le mois tant attendu : après un an de travail sur les vignes a élaboré des raisins de qualité, vient le moment crucial des vendanges. Des analyses de prélèvement de grains dans les différentes parcelles décideront d'une stratégie particulière de récolte pour le millésime.

On commence les vendanges manuelles avec une équipe de 8 coupeurs aux alentours du 20 et 25 septembre. Elles se finissent au domaine autour du 10-15 octobre. Le raisin étant ramassé et rapidement transporté à la cave (proximité des vignes), il sera mis dans un érafloir-fouloir. Cet appareil nous permet d'enlever la partie verte de la grappe (rafle) et d'éclater légèrement les grains de raisins pour une meilleure extraction (macération péliculaire préfermentaire). Le raisin sera ensuite entonné dans les cuves ciment pour y subir la fermentation alcoolique lévurienne. Le lévurage des cuves s'effectue avec des levures autochtones que le domaine a pris soin de préparer quelques jours avant les vendanges en laissant fermenter le jus de grappe de raisin levain. Ils travaillent avec des levures du terroir, liées au millésime (différentes chaque année), il en sera de même pour les fermentation malolactique. La fermentation se déroulera ainsi pendant 10 à 15 jours durant lesquels ils pratiquent des remontages et des délestages. Après la fermentation alcoolique lévurienne, le marc et le vin seront encore travaillés pour une cuvaison totale de 25 à 35 jours. La macération finale à chaud, délestage et pigeage leur permettent une extraction et une fixation maximale des tanins, polyphénols et anthocyanes. Vers novembre, décembre, la fermentation malo-lactique se fait naturellement. Après cette dernière, un soutirage est effectué afin d'enlever les lies grossières. Un élevage d'environ 6 mois sur lies fines permet d'enrober les tanins et de donner plus de gras au vin. Un minimum de soutirage et un travail des vins minutieux nous permet de garder un maximum de gaz carbonique naturellement protecteur du vin. Toutes les actions sur l'élevage des vins sont raisonnées sur la diminution des doses de so2.

La mise en bouteille s'effectue avec un prestataire de service, ce qui leur permet d'utiliser un matériel performant : rinçeuse de bouteilles, remplissage sous vide, égaliseur de niveau au gaz neutre, bouchage sous vie et marquage du numéro de lot. Après la mise en bouteille en décembre ou avril, les bouteilles sont stockées debout 3 à 5 jours avant de les coucher en palette afin de laisser le liège naturel reprendre toutes ses qualités. Ce n'est qu'après un stockage de 4 à 6 mois que les vins sont disponibles à la vente. Un minimum de 2 ans leur est nécessaire pour nous offrir toutes les qualités de leurs Vacqueyras. Le temps d'élevage leur permet de ne pas faire subire un choc thermique au vin (précipitation tartrique) ni de dépouiller avec des filtrations. Tout ce respect du vin leur permet d'élaborer un produit unique de par la mise en valeur des terroirs et de la complexité intrinsèque "de ce breuvage des dieux".

LA COMMERCIALISATION

100 % de la production est vendue par l'expoitant. Les vins du Clos de Caveau sont également exportés en : Suisse, Allemagne, U.S.A, Angleterre, Belgique, Hollande, Danemark, Suede, Canada, Chine, Singapour, Taiwan et Japon. La vente en France est faite principalement à la propriété, dans divers salons régionaux et nationaux ainsi que par correspondance. Les expéditions nous permettent de garder les liens avec nos clients lorsque. Le Clos de Caveau, c'est un potentiel de :
10 000 bouteilles de côtes du Rhône.
55 000 bouteilles de Vacqueyras.

L'AGROBIOLOGIE

L' agrobiologie induit une vision plus critique et perfectionniste et moins élitiste de la viticulture biologique. Le domaine suit le cahier des charges européen, contrôlé par les organismes certificateurs ECOCERT, BIOSUISSE et SOIL ASSOCIATION, mais va surtout bien au-delà. Voici les principaux points de leur vision des méthodes agrobiologiques :

- Cultiver en respectant la plante et de l'environnement.
- Respecter la biodiversité de la faune et de la flore.
- Équilibrer les surfaces agricoles et les parcelles écologiques compensatoires : talus, haies, bois...
- Limiter les intrants
- Recycler les déchets par un tri sélectif, traiter les effluents viticoles.- Observer l'interaction de la plante et du sol (il n'y a pas de mauvaises herbes, mais des plantes indésirables pour des raisons techniques mais non agronomiques.)
- Respecter le milieu naturel de l'environnement et du sol . Un sol parfait n'existe pas, la qualité et la typicité sont le fondement de la notion de terroir.

L'agrobiologie en viticulture est revendiquée. Elle est la finalisation d'un produit commercial. L'œnologie biologique (même si elle n'est pas reconnue officiellement) est également fascinante et leur permet de mener à bien des actions. Ainsi l'absence d'utilisation d'OGM ou d'intrants œnologiques, la diminution des doses du So2 sont autant de paramètres finalisant la démarche.

Très sympathique, j'irais faire un tour au gîte à l'occasion...

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